Si la région plus chère reste pour les forêts toujours l'Ile-de-France, le pourtour méditerranéen a vu ses prix flamber au cours des huit dernières années, avec une croissance de 112%. La forêt est de plus en plus valorisée dans ses fonctions non productives (résidentielle et de loisirs. On estime ainsi que la présence d'un bâtiment conduit à une survaleur de 28% pour un bien forestier et d'environ 40% pour un bien mixte (bien incluant terres agricoles et terres boisées), constate la Société forestière de la Caisse des dépôts. Toutefois après une forte croissance, le marché national des forêts a connu une accalmie en 2005, avec une hausse des prix limitée à 1,6% contre 6,3% en moyenne annuelle de 1997 à 2004. Le prix moyen de l'hectare de forêt non bâtie s'élevait l'an dernier à 4.440 euros, indique la Société forestière. A 875 millions d'euros, la valeur globale des transactions a progressé de 10,1% en 2005, grâce à la valorisation du bâti.
En revanche la surface des forêts vendue a baissé de 8% (98.400 hectares contre 107.000 ha en 2004) en raison de la fiscalité sur ces produits. A partir de 2000 et jusqu'à la fin 2004, une éxonération temporaire des droits de mutation était appliquée, au titre du soutien de la filière forestière après les tempêtes de 1999. Ces dispositions fiscales avaient donc dopé les ventes par anticipation, entraînant ainsi une contraction du marché l'an dernier, constate la Société forestière. La baisse a été particulièrement nette pour les forêts de plus de 50 hectares (-19% en surfaces vendues).