Sans une explication préliminaire, 35% des consommateurs disent comprendre immédiatement les étiquetages nutritionnels. En particulier ceux évoquant clairement un apport par catégories d'aliments en fonction des besoins journaliers (viande, lait, produits laitiers ...), plutôt qu'un apport par nutriments (lipide, glucide).
Les consommateurs comprennent ainsi plus facilement l'étiquetage expliquant que le yaourt qu'ils consomment représente, par exemple, un quart de leur besoin journalier en produit laitier, plutôt que 30% de leur apport journalier en lipides et 50% en glucides. Après explication, les consommateurs comprennent mieux ces deux étiquetages, puisqu'ils sont 48% à donner de bonnes réponses, en particulier s'il s'agit de personnes jeunes ou diplômées. Les médias sont la principale source d'information des consommateurs, avec 42,1% se basant sur ce relais, alors que les médecins occupent la quatrième place (11,6%), derrière les magazines spécialisés (19,3%) et le bouche à oreille (13,2%).
Au total, 45,3% des consommateurs lisent l'étiquetage nutritionnel dans les magasins ou à la maison, alors que 14,9% avouent ne jamais le faire. Paradoxalement, une grande majorité (92%) des consommateurs demandent que les étiquetages nutritionnels mettant en avant les apports par nutriments ou par catégories d'aliments en fonction des besoins soient obligatoires. En revanche, ils sont contre le système d'étiquetage appelé "feux de signalisation" (de l'anglais "traffic lights"), qui met sur les emballages un feux rouge pour les produits jugés mauvais en matière nutritionnelle et un feu vert pour les autres. Cet étiquetage, très en vogue dans les pays du Nord de l'Europe et surtout en Grande-Bretagne, est jugé culpabilisant par les consommateurs Français.
