"Grâce aux pluies des trois derniers mois, la situation sur le territoire est meilleure qu'en 2005 à la même époque", a fait valoir jeudi la ministre Nelly Olin. Mais les pluies du printemps qui ont évité le pire, notamment à l'est d'une ligne Le Havre-Chambéry où elles ont été excédentaires, sont intervenues trop tardivement pour pallier les déficits cumulés depuis l'été dernier et assurer la recharge des nappes. A cette époque, seule la végétation profite.
Les sols sont globalement asséchés sauf le long de la frontière belge, a remarqué la ministre. Car les précipitations, trois fois excédentaires en Artois Picardie, sont restées très déficitaires en Corse, dans l'extrême sud-est et sur le bassin versant de l'Adour (sud-ouest): selon le ministère, seules 10 à 20% des pluies attendues sont tombées sur le pourtour méditerranéen. A ce jour, l'état des nappes sous-terraines, est plus préoccupant que l'an passé dans le bassin de Paris et le long de l'axe Rhône-Alpes, "où la situation tend à se dégrader". En revanche, des régions très éprouvées en 2005 comme l'ouest, la façade atlantique ou le Languedoc-Roussillon connaissent une situation plus favorable cette année.