Les amateurs d'oiseaux anxieux pour l'an prochain

A un trimestre à peine de la rentrée, qui ouvre pour eux la saison des salons, chasses et expositions, les représentants de dix-neuf associations fédérées au sein de la "Coordination oiseaux" ont demandé mardi à Paris aux pouvoirs publics d'adapter leur riposte à une menace localisée. "Le gouvernement doit prendre des mesures plus souples et adaptées aux différentes espèces", a estimé Jean-Claude Perriquet, de la Fédération française des volailles, représentant des éleveurs de plein air. "La plupart de nos oiseaux ne supportent pas le confinement, il y a eu beaucoup plus de morts à cause de lui qu'à cause du virus". La Coordination estime représenter deux millions de personnes, impliquées dans des élevages ou activités de loisir dont elle chiffre à 2,5 milliards d'euros le poids économique. Pour une dinde et une soixantaine d'oiseaux sauvages retrouvés morts dans l'Ain, les élevages ont été confinés sur l'ensemble du territoire, regrettent les associations.

La Ferme de Beaumont, en Seine-Maritime, spécialisée dans les volailles d'ornement et qui fournit notamment les canards des jardins de l'Elysée, a ainsi dû euthanasier 4.000 de ses poules, canards, oies, paons... "On a été traité comme des pestiférés et, aujourd'hui, nous sommes dans une incertitude totale", a constaté Bruno Thiers, son directeur, en regrettant des mesures "excessives, annoncées dans l'urgence en octobre". Dans le nord, selon Gérard Coquerel, de la Fédération des coqueleurs, "les petits cafés de villages qui abritent les gallodromes sont en train de crever à cause de l'annulation des combats de coqs". "Nous avons tous été surpris en octobre par la brutalité des dispositions prises et leur caractère global. L'incompréhension a été totale face à l'interdiction des foires et expositions, dont plus d'un millier ont été annulées", a indiqué pour sa part Alain Chevallier, président de l'Union ornithologique de France (UOF).

"Aujourd'hui, on n'est plus dans la panique et il est temps de préparer des mesures qui puissent tenir dans la durée", a fait valoir Charlotte Dunoyer, de la Fédération nationale des chasseurs. Elle assure que si les mesures appliquées à l'Ain cet hiver devaient être prises en Sologne, en pleine saison de chasse, elles priveraient la région de 7 millions d'euros de revenus par week-end. "Nous sommes des parents et des grands-parents responsables", a insisté Alain Collot, de l'Association des éleveurs d'ornement. "Nous comprenons que nous devons nous adapter, mais nous demandons qu'on ne prenne pas de mesures disproportionnées".

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