"Je me rends jeudi à Genève, en compagnie de la ministre du Commerce Extérieur Christine Lagarde, avec un esprit de fermeté", a déclaré M. Bussereau, en marge de l'assemblée générale du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPEM). Le ministre de l'Agriculture, qui avait déjà appelé le 21 juin le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson "à la plus grande vigilance et fermeté" lors de la négociation du cycle de Doha, a souligné que la Commission européenne ne pouvait pas "dépasser" les limites du mandat que lui ont confié les Etats membres.
Malgré des réticences affichées principalement à Paris, Peter Mandelson est prêt à améliorer encore son offre agricole pour éviter l'échec à Genève, estiment les observateurs à Bruxelles. De son côté, la FNSEA, le principal syndicat agricole français, réaffirme mardi dans un communiqué qu'elle préfère "pas d'accord à l'OMC plutôt qu'un mauvais accord". Pour la FNSEA "avoir un accord, quel que soit le prix à payer, n'est pas une politique, encore moins un chemin d'espoir. C'est une idéologie libérale qui tend au sacrifice et à la démission". "A vouloir +raboter+ l'agriculture européenne, on laisse le champ libre aux Etats-Unis pour faire de l'agriculture et de l'alimentaire une arme", déplore la FNSEA.