Après le saccage dans la nuit de mercredi à jeudi de la parcelle cultivée pour le groupe Monsanto à Montech, c'est une deuxième parcelle cultivée par Monsanto et située à Léojac, à quelques kilomètres de Montauban, qui a été détruite. Le semencier a déposé plainte vendredi matin contre cet acte qui n'a pas été revendiqué, a-t-on appris de mêmes sources. La parcelle détruite à Leojac portait 3.000 m2 d'essais de maïs OGM, contre 800 m2 sur celle de Montech.
17 dossiers d'essais en champ de plantes génétiquement modifiées ont été autorisés cette année par le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, après avis favorable de la Commission du génie biomoléculaire (CGB). Les deux dernières destructions interviennent après les condamnations prononcées, mardi, par la cour d'appel d'Orléans à l'encontre de quarante-neuf faucheurs volontaires, dont une peine de deux mois de prison ferme pour Jean-Emile Sanchez, ancien porte-parole de la Confédération paysanne.
Dans un communiqué publié mercredi, l'association Greenpeace s'est déclarée "scandalisée par les condamnations" et a annoncé sa "riposte". Elle a publié sur son site une carte de France indiquant "les emplacements des premières parcelles où est secrètement cultivé du maïs OGM, localisées grâce aux collectifs locaux anti-OGM". Les deux parcelles détruites dans le Tarn-et-Garonne ne figuraient toutefois pas vendredi sur la carte de Greenpeace.