Plus de ravageurs, moins de protection : une menace pour les cultures

(© B.N., Terre-net)

En 2006, la pression des insectes ravageurs du maïs s’est intensifiée. La présence du taupin est généralisée, la remontée des noctuelles vers le nord se confirme. Certains parasites auparavant considérés comme secondaires réapparaissent faute de protection efficace. A l’origine de cette recrudescence des ravageurs : l’augmentation de la biodiversité des ravageurs des cultures, la suspension des traitements de semences et la perte d’efficacité des carbamates ainsi que la migration de parasites vers le nord liée aux printemps de plus en plus chauds, accompagnés de vent du sud.

L'efficacité des carbamates s'effondre

Les carbamates, dont l’efficacité ne cesse de diminuer, n’offrent plus qu’une protection limitée. Arvalis explique que dans certains de ses essais, l’efficacité des carbamates sur les taupins ne dépasse pas 40 voire 30%. Cette situation s’explique par la modification des systèmes de production et la biodégradation accélérée de ces molécules dans le sol. Le Dotan se comporte bien mais ne bénéficie que d’une dérogation d’usage temporaire dans 7 départements (32, 40, 47, 63, 64, 65, 82). Des résultats similaires sont obtenus avec la téfluthrine (en pré homologation) et les traitements de semences (en cours d’examen pour l’homologation. « D’une manière pratique, les traitements de semences assurent la meilleure protection, puis le Dotan, puis la téfluthrine MG » explique Arvalis. L’institut souligne l’intérêt pour les maïsiculteurs français des nouveaux produits en test, déjà autorisés dans de nombreux pays y compris en Europe pour la lutte contre le taupin et Diabrotica.

Tour de france des ravageurs Sud-Ouest Centre Ouest Bassin parisien Zone continentale Zones d'élevage et de production de maïs fourrage (ouest, nord-ouest, nord, nord-est)