Le JLD, qui a successivement entendu les trois hommes et les deux femmes interpellés à Daux (Haute-Garonne) lundi à 2H00, les a remis en liberté sous contrôle judiciaire, leur interdisant notamment de séjourner dans le département de Haute-Garonne, ont précisé les avocates des faucheurs, Mes Axelle Chorier et Fatima Khaddam.
Les cinq personnes, dont une seule réside en Haute-Garonne, sont poursuivies pour "dégradations volontaires en réunion de bien d'autrui". Le juge des libertés et de la détention n'a pas suivi les réquisitions du parquet. Le procureur-adjoint Jean Cavailles avait requis le placement en détention des cinq faucheurs, dans l'attente d'une audience de comparution immédiate prévue mercredi, selon le parquet de Toulouse. "L'ordonnance du JLD interromp la procédure de comparution immédiate", ont expliqué les avocates. "Cette décision leur permettra d'organiser leur défense, de citer des témoins. C'est très différent de la défense à minima liée à la procédure de comparution immédiate", a ajouté Me Axelle Chorier.
Mardi après-midi, Dominique Delort, épouse de l'un des faucheurs poursuivis, s'est déclarée soulagée et a précisé qu'elle serait "comparante volontaire" le 19 septembre au côté de son époux. "Nous sommes cinq à avoir signalé ce mardi matin par lettre au procureur que nous revendiquions nous aussi notre participation et que nous nous déclarions comparants volontaires", a-t-elle ajouté.