Les attendus du jugement seront communiqués lundi aux parties, a-t-on appris auprès du tribunal administratif. Lors de l'audience de jeudi, Me Alice Terrasse, l'avocate de la Confédération paysanne, avait plaidé l'urgence à statuer. "Ces autorisations ministérielles portent des atteintes graves et immédiates aux exploitants à proximité des parcelles qui supportent ces essais, ainsi qu'aux ruchers", avait-elle dit, soulignant les risques de contamination. "Il n'y a pas d'urgence à suspendre la décision du ministère car il n'y a pas de risques pour la santé et l'environnement", avait affirmé de son côté la représentante du ministère de l'Agriculture.
La requête de la Confédération paysanne portait sur deux essais menés par Biogemma sur une même parcelle à Antoingt, partiellement détruite par des Faucheurs volontaires dans la nuit du 2 au 3 juillet. L'un des essais, portant sur la tolérance du maïs au stress hydrique, avait été détruit à 95%, et abandonné. L'autre, d'une superficie de 3.600m³, sur la précocité de la floraison du maïs, moins endommagé, a été poursuivi. "Rien n'aurait justifié une suspension tant du point de vue réglementaire que technique", a réagit vendredi Biogemma dans un communiqué, en rappelant que la société "a pleinement respecté les procédures administratives". Les essais d'Antoingt étaient les seuls menés en 2006 dans le Puy-de-Dôme.