"En ce moment, nous entendons beaucoup de critiques sur l'Europe fuser du gouvernement australien", a déclaré M. Mandelson interrogé par la radio australienne Australian Broadcasting Corporation. "Tant que tous nos partenaires ne se seront pas assis autour de la table de négociations et ne feront pas preuve d'une certaine flexibilité, nous n'irons pas plus loin", a-t-il ajouté. Le ministre australien du Commerce, Mark Vaile a rejeté les critiques de Peter Mandelson, précisant que l'Australie était "un négociateur honnête". "L'Union européenne sera représentée mais je ne m'y rendrai pas personnellement," a déclaré le commissaire au sujet d'une réunion qui se tient du 20 au 22 septembre à Canberra.
La réunion était initialement programmée pour célébrer le vingtième anniversaire du Groupe de Cairns, qui réunit 18 grands pays exportateurs de produits agricoles. Elle a été élargie à l'UE et aux Etats-Unis par Mark Vaile, pour qui cette rencontre constituait une opportunité de débloquer les négociations, suspendues sine die à Genève fin juillet. M. Vaile avait également invité les négociateurs américains et européens, ainsi que le directeur général de l'OMC Pascal Lamy. Susan Schwab, la représentante pour le commerce des Etats-Unis, et M. Lamy ont accepté l'invitation.
"Nous avons suggéré que tout deux, l'Union Européenne et les Etats-Unis, fassent des concessions afin de trouver un terrain d'entente dans le but de parvenir un accord," a dit M. Vaile. L'Australie a proposé aux Etats-Unis de réduire ses subventions agricoles de 5 milliards de dollars US supplémentaires et à l'Union européenne de baisser ses droits de douanes de 5% supplémentaires.
Les négociations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont été suspendues le mois dernier faute d'accord entre l'Union européenne et les Etats-Unis, chacun rendant l'autre responsable de cet échec. L'Union européenne avait mis en cause l'intransigeance des Etats-Unis sur la réduction des soutiens qu'ils accordent à leurs fermiers. Les négociations sur le cycle de Doha sur la libéralisation du commerce international devaient être entérinées à la fin de 2004, mais cet objectif avait progressivement été repoussé a la fin 2006.