"J'ai décidé de prolonger les gardes à vue pour continuer l'enquête et effectuer des vérifications", a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Marmande, Thierry Dran. Les trois hommes, dont les identités n'ont pas été révélées, auront accès à leurs avocats dès 14h30, à la fin de la première période de 24 heures de garde vue, a précisé le magistrat sans indiquer leur lieu de détention pour "éviter des troubles à l'ordre public". Les forces de l'ordre avaient dispersé samedi soir avec des gaz lacrymogènes un groupe de 200 faucheurs volontaires qui réclamaient bruyamment la libération de leurs camarades devant la gendarmerie de Marmande, lieu supposé de leur garde à vue.
Les trois faucheurs interpellés, âgés d'une vingtaine d'années et originaires de Cahors selon les organisateurs du fauchage, ont été interpellés samedi en début d'après-midi en "flagrant délit", selon les gendarmes. Au total, une quinzaine d'hectares d'un champ de maïs OGM, situé sur la commune de Grézet-Cavagnan, entre Marmande et Casteljaloux, ont été détruits par un groupe de 200 à 300 faucheurs, parmi lesquels le leader altermondialiste José Bové.