« Cette édition est pour nous un moment historique car c'est déjà la 20ème », a souligné Jean-Michel Lemétayer, président du salon et de la Fédération nationale des exploitants agricoles (Fnsea). Les organisateurs attendent cette année plus de 100.000 visiteurs pour 1.243 exposants dont 363 venus de l'étranger, sur quatre jours. Le Space, qui sera inauguré mardi par le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, se présente ainsi comme le plus important salon d'élevage en Europe, après l'Eurotier, qui se tient en novembre à Hanovre (Allemagne).
Le salon rennais braquera cette année ses projecteurs sur l'énergie «verte» notamment. La plate-forme Recherche et développement y sera consacrée, avec entre autres la présentation de matériels permettant de produire de l'énergie sans gazole. « Le débat sur l'énergie verte est lié aux coûts des carburants qui tirent sur les revenus de l'agriculture mais pas seulement. Notre agriculture peut apporter à la société une partie des réponses à la surchauffe qu'il y a sur le pétrole », estime M. Lemétayer. « Le sujet est particulièrement intéressant sous l'angle de l'élevage car on a toujours tendance à penser que l'énergie verte ne peut venir que du végétal », précise-t-il. La plate-forme insistera donc sur les énergies d'origine animale, comme la production de gaz (méthanisation) à partir de lisiers. Au delà, « le salon va se dérouler dans une conjoncture relativement diverse », avec une filière avicole en convalescence après la crise de la grippe aviaire, des « productions porcines et bovines qui vont bien" et une production laitière "moyenne », résume M. Lemétayer.
Près de 140 délégations étrangères annoncées
Dans la volaille, « la situation est meilleure que celle de mai-juin qui était totalement catastrophique » car l'export et la consommation se sont redressés, selon le président du syndicat majoritaire. Mais « dans la dinde la situation reste catastrophique ». Les problèmes de fourrage liés à la sécheresse seront également évoqués au cours du salon, qui confirme cette année son internationalisation avec près de 140 délégations étrangères annoncées. Les représentants des nouveaux entrants de l'Union européenne, comme la Lituanie ou la Pologne, seront nombreux. Les représentants des pays d'Afrique et du Moyen Orient seront en revanche moins présents que souhaité en raison de « gros problèmes de visas », une situation jugée « très regrettable » par les organisateurs.