Les contaminations d'OGM très rapides et faciles

Guy van Eede, responsable de l'unité "biotechnologies et OGM" de l'Institut pour la Santé et la Protection des consommateurs au sein du Centre commun de recherche (CCR), organisme dépendant de la Commission européenne:

QUESTION - Comment une telle contamination a-t-elle pu avoir lieu ? REPONSE - Les contaminations (transmission involontaire de matériel génétique modifié d'une culture à l'autre, ndlr) sont très rapides, elles peuvent avoir lieu pendant les cultures en terre, par flux de pollens contenant le code génétique, dans les silos ayant contenu d'autres OGM ou bien pendant le transport.
Q - De quels moyens disposent les pays de l'Union européenne pour détecter des OGM non autorisés ou non déclarés?
R - Le CCR définit des protocoles de contrôle qui sont recommandés aux laboratoires européens. Les principaux laboratoires nationaux suivent ces recommandations. Pour détecter un OGM, il faut identifier une séquence cible de l'ADN (acide ribonucléique contenant l'information génétique de la cellule, ndlr) propre à cet organisme. Avec les techniques de PCR (Polymerase chain reaction), on amplifie cette séquence, ce qui permet de travailler avec des échantillons très fragmentaires. Le truc, c'est d'amplifier la bonne séquence! Les techniques de prélèvement d'échantillons sont elles aussi très précises, et assez coûteuses. On ne peut examiner toute la cargaison, aussi faut-il prélever à des endroits précis, de façon précise en fonction de la nature de cette cargaison... S'il s'agit d'oléagineux, la contamination est en général plutôt homogène, si ce sont des céréales provenant de silos, la contamination atteint plutôt une couche de la cargaison.

Q - Comment le riz contaminé a-t-il pu atteindre les marchés européens ?
R - Cela n'aurait jamais dû être le cas, si des pratiques commerciales correctes avaient été respectées. Ce riz est totalement inconnu, il n'est même pas autorisé aux Etats-Unis. Le fabricant avait choisi d'interrompre le développement de cette variété et en a mis au point une autre (résistante au même herbicide, ndlr) qui, elle, est autorisée aux Etats-Unis. Nous avons reçu les informations sur le riz LL 601 le 18 août et avons pu transmettre les détails sur les séquences génétiques cibles aux laboratoires de contrôle des pays-membres le 1er septembre. Ceux-ci ont pu réagir en moins de deux semaines, c'est très rapide.
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