"A ce jour, les 19 résultats disponibles révèlent l'absence d'OGM dans 12 échantillons et la présence de riz transgénique LL RICE 601 à l'état de traces, à un niveau inférieur à 0,1%, dans 7 échantillons", indique la DGCCRF dans un communiqué, confirmant ainsi une information donnée par l'AFP mercredi. Ces résultats concernent des prélèvements réalisés chez les principaux fournisseurs français, réalisant plus de 90% des importations de riz américain.
La DGCCRF a diligenté cette enquête après une alerte de la Commission européenne, déclenchée le 23 août. Cette dernière avait alors été informée par les autorités américaines d'une contamination possible de lots de riz importés des Etats-Unis par du riz génétiquement modifié LL RICE 601, non autorisé à la mise sur le marché communautaire. Dans le cadre de cette enquête, la DGCCRF a fait procéder par ses services de contrôle à des prélèvements sur les lots de riz en stock ou en cours de conditionnement.
Elle a en outre demandé aux divers opérateurs détenteurs de stocks de riz provenant des Etats-Unis de bloquer leur commercialisation dans l'attente d'un résultat d'analyse (officiel ou laboratoire privé) garantissant la conformité du produit. La DGCCRF, qui ne précise pas de tonnages pour ce riz incriminé, indique que 20.000 tonnes de riz américains sont importées chaque année en France, alors que la consommation nationale s'élève à 250.000 tonnes. Les stocks concernés par la présence de LL RICE 601 devront être détruits ou renvoyés.
Le riz déjà vendu aux consommateurs devra être rappelé par les distributeurs, dans le cadre de la procédure habituelle de sécurité. Le système de traçabilité, obligatoire, permet en effet aux distributeurs de savoir à qui a été vendu le produit. Mercredi, les principaux groupes de distribution, ainsi que le président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution, Jérôme Bédier, avaient assuré que tous les produits contaminés (riz, plats cuisinés à base de riz) avaient été retirés des grandes surfaces en France. "Il ne faut pas exclure" que des produits contaminés aient été consommés, mais les démarches de retrait ont été entreprises rapidement", a affirmé M. Bédier.
La Commission européenne attend les résultats d'une évaluation de risque de l'Autorité de sécurité alimentaire européenne (EFSA), même si le ministère américain de l'Agriculture avait assuré le 21 août qu'il n'y avait pas "de menace pour la santé humaine ou végétale".