Lancer un débat sur la future PAC "me semble prématuré", a déclaré M. Bussereau, joint au téléphone par l'AFP. "Je souhaite qu'on applique bien les règles de la PAC actuelle" plutôt que de "commencer à déstabiliser les agriculteurs européens en parlant de l'après 2013", a ajouté le ministre français. Le thème proposé par la présidence finlandaise de l'UE pour la réunion des ministres était "l'avenir du modèle agricole européen". M. Bussereau a estimé que le "bilan de santé" de la PAC prévu en 2008 ne serait pas l'occasion de décider de nouveaux changements après 2013. "Ce bilan de santé ne sera pas une ordonnance", a-t-il ironisé avec une métaphore médicale.
Les principes et le budget de la PAC sont en théorie sanctuarisés jusqu'à 2013, mais une évaluation --appelée "bilan de santé"-- est prévue en 2008. M. Bussereau a aussi jugé "hors de l'esprit de la PAC" les propositions de réformes importantes formulées mardi par la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel devant les ministres des 25. Il a aussi estimé que le budget de la PAC ne devrait pas décroître à l'avenir, car son coût, qui "ne représente que 0,5% du PIB de l'UE", "ne paraît pas surfait par rapport aux bienfaits" qu'elle apporte aux Européens en matière de sécurité alimentaire, d'aménagement rural ou d'environnement. Mme Fischer Boel avait évoqué dans son discours la nécessité de faire des "économies" à l'avenir.
