![]() (© B.N., Terre-net) |
Pourtant : en 2005, le chiffre d’affaires des industries de la fertilisation en France est estimé à 1,75 milliards d’euros, soit une progression 2%. L'Unifa explique cette évolution qu'elle estime faible par la forte baisse des volumes (-8%) et la hausse de près de 10% des prix sous la pression des matières premières (gaz naturel, phosphates et potasse). Les responsables de l'Unifa ajoutent que le gaz naturel, qui représente 50% du prix de vente des engrais a augmenté cette année de 20% sur cette campagne, entraînant avec lui une hausse du prix des engrais de l’ordre de 15%.
Second problème pour les industries de la fertilisation : la logistique. Les perturbations importantes des transports par voie ferroviaire pénalisent les produits français par rapport aux importations en provenance de pays tiers, qui arrivent par voie maritime. « Nous pouvons estimer à fin juin que plus de 100 trains de 1250tonnes avaient subi des retards de livraison très importants. » rapporte Gilles Poidevin, délégué général de l’Unifa. Les alternatives existent mais sont souvent engorgées.
Le coût des matières premières maintient la pression sur les prix
Enfin, l’homologation de nouvelles matières fertilisantes est bloquée depuis 4 ans. « Le transfert à l’Afssa est proposé comme solution à ce dysfonctionnement. Or cet organisme découvre aujourd’hui la gestion de ces dossiers qui vont sans doute faire l’objet de nombreux retards supplémentaires, sans compter le traitement de nombreux dossiers en attente » souligne Gilles Poidevin.
L’Unifa compte sur 3 facteurs pour redresser les résultats économiques des industries de la fertilisation. La hausse des prix des productions agricoles se confirme : «Nous attendons de ce redressement économique de l'agriculture un regain d'achats spécialement pour les fertilisations de fond qui ont été négligées depuis de nombreuses années » annonce l'Unifa. Parallèlement, la forte demande en cultures énergétiques va accroître les intentions de semis et pourrait se traduire par une réduction des surfaces en jachères. Enfin, les prix de l’énergie sont certes élevés mais se sont stabilisés.