"Nous voulons avoir confiance dans les systèmes d'échantillonnage et de certification du riz", a expliqué Philip Tod, porte-parole du commissaire européen à la Santé et Protection des consommateurs, Marcos Kyprianou. Au cours des deux prochaines semaines, la Commission tentera ainsi de conclure un accord avec les Etats-Unis sur "un protocole d'échantillonage et de tests à utiliser pour certifier que le riz long grain américain ne contient pas d'OGM", a-t-il précisé.
Mais si les négociations n'aboutissent pas, Bruxelles demandera aux 25 d'effectuer des contre-tests systématiques sur toutes les cargaisons de riz long grain américain débarquant dans l'UE. Fin septembre, l'exécutif européen s'était déjà dit prêt à renforcer les contrôles des importations européennes après avoir découvert que du riz contaminé à un OGM interdit dans l'Union avait réussi à passer au travers de tests rendus obligatoires fin août.
Deux lots de riz long grain américain initialement certifiés non contaminés aux OGM par les Etats-Unis, et donc entrés sur le marché européen, s'étaient en réalité avérés infectés lors de contre-tests effectués par les autorités néerlandaises. "Apparemment, il y a eu un problème parce que la façon dont les Américains prennent leurs échantillons (pour les tests, NDLR) est différente de la nôtre", a indiqué mercredi le porte-parole de M. Kyprianou.
L'objectif de Bruxelles est de trouver un terrain d'entente avec Washington sur la taille et le nombre d'échantillons à tester pour s'assurer de la fiabilité des contrôles. Les deux lots qui ont échappé aux contrôles le mois dernier, faisaient partie d'une cargaison de 20.000 tonnes de riz américain bloquée fin août au port de Rotterdam, aux Pays-Bas, parce que suspectée de contamination à l'OGM LL 601 interdite dans l'UE. La grande majorité des lots alors arrêtés aux douanes, s'était révélée à l'origine négative aux tests et avait ainsi pu être envoyée sur le marché européen.