"Le tour de table pour la reprise de la participation de l'Etat avance lentement", a reconnu auprès de l'AFP, Jean-Michel Lemétayer, le président de la FNSEA, en charge de trouver de nouveaux actionnaires. "Mais j'ai bon espoir d'aboutir avant la fin de l'année", ajoute le président du syndicat agricole. "On espère aboutir à la fin de l'année", indique-t-on également au ministère de l'Agriculture. Le 31 mai, l'Etat avait annoncé qu'il mettait en vente, pour 9 millions d'euros, sa participation qu'il détient, par le biais des offices interprofessionnels agricoles et d'Ubifrance, dans la Sopexa. Jusqu'à présent, seule l'interprofession céréalière a donné son accord écrit pour entrer, pour une part non précisée, au capital de la Sopexa, ainsi que les betteraviers.
D'autres interprofessions (oléoprotéagineux, porc, etc), non encore présentes dans cette société anonyme, n'ont pas encore répondu aux demandes. Le Crédit Agricole, la principale banque du secteur, déjà présente au capital et sollicitée pour augmenter fortement sa participation, n'a pas encore inscrit cette question à l'ordre du jour de son conseil d'admnistration, selon son président René Carron. Une entrée du très discret Centre national de promotion agricole (CNPA) au sein de la Sopexa pourrait peut-être résoudre en partie le problème financier. "Pourquoi pas ? Mais la question n'a pas été posée à son conseil d'administration", souligne M. Lemétayer.
Le président de la FNSEA réclame au gouvernement le lancement le plus rapidement possible de l'appel d'offres pour la délégation de service public (DSP) qu'il doit créer pour la promotion des actions que l'Etat français finance dans les secteurs agricole et agroalimentaire. Si la Sopexa gagnait cet appel d'offres, valable pour 5 ans, elle serait rassurée sur son avenir et pourrait intéresser davantage de nouveaux actionnaires. "Il nous faudra gagner cet appel d'offres par notre savoir-faire, nos compétences et par notre réseau à l'étranger qui compte 41 bureaux dans 35 pays", avait affirmé, en mai Dominique Chardon, président de la Sopexa. Reste à savoir si le gouvernement désire organiser cet appel d'offres avant ou après la vente de sa participation dans la Sopexa. "Il n'y a pas de date butoir pour la vente des actions", souligne-t-on au ministère de l'Agriculture.