Lors du procès le 19 septembre, le procureur avait requis des peines de quatre mois dont un ferme et deux ans de mise à l'épreuve, quatre mois dont 15 jours fermes et de deux mois avec sursis à l'encontre des trois hommes, demandeurs d'emplois ou saisonniers agricoles, âgés de 21 à 27 ans. Le tribunal a ordonné une expertise pour évaluer le préjudice subi par le propriétaire du champ de maïs fauché à Grezet-Cavagnan. Son avocat, Me Maï Le Prat, avait réclamé 32.000 euros de dommages et intérêts.
Lors du procès la défense avait cité à la barre cinq témoins dont un chercheur au CNRS, Jean-Marc Beaumatin, expert en toxicité des OGM, et un paysan semencier, Philippe Catinaud, membre du Collectif Aquitaine Avenir sans OGM, qui a présenté une étude montrant selon lui la pollution des champs voisins. L'avocat de la défense, Me Marie-Christine Etelin, avait réclamé la relaxe estimant qu'il s'agissait d'un "acte de légitime défense" compte tenu des risques de "contamination" par les OGM des parcelles des voisins.
Les trois hommes avaient été interpellés le 2 septembre en flagrant délit par la gendarmerie alors que 200 à 300 personnes, parmi lesquelles le leader altermondialiste José Bové, s'attaquaient à un champ de maïs OGM situé entre Marmande et Casteljaloux. Environ 15 hectares avaient été détruits, selon José Bové qui avait estimé qu'il s'agissait du plus grand fauchage anti-OGM réalisé jusqu'à présent.