"J'aimerais que M. Bussereau refuse un peu plus énergiquement" l'OCM "libérale", a indiqué Mme Lambert lors d'une conférence de presse, affirmant que "ce sont les viticulteurs qui trouveront les solutions" à la crise du secteur. Mme Lambert était en déplacement dans l'Hérault, dans le cadre de la campagne pour les élections aux chambres d'agriculture prévues du 20 au 31 janvier 2007.
La Commission européenne a préconisé l'arrachage dans l'UE de 400.000 hectares de vignes pour les cinq ans à venir, afin de diminuer la production et faire face à la crise qui frappe la filière viticole touchée par la concurrence des vins du "nouveau monde" (Chili, Australie, Argentine, Californie) sur les marchés à l'export. "On attend (du ministre) qu'il demande que les viticulteurs puissent continuer leur activité", a renchéri Jérôme Despey, président de la section viticole à l'Oniflhor (Office national des vins, de l'horticulture et des fruits et légumes) et vice-président de la FDSEA de l'Hérault. Prenant acte des "avancées" obtenues - aides à la trésorerie, allègement de charges, exonération totale de la taxe sur le foncier non bâti pour 2005 - M. Despey a estimé qu'à présent, la question était de savoir "comment on fait pour vendre du vin".
"J'espère que M. Bussereau, qui nous recevra d'ici fin novembre, nous proposera une vraie +segmentation+ (différenciation, ndlr) entre AOC (appellations d'origine contrôlée) et vins de pays" afin de "simplifier et d'apporter plus de clarté" dans l'offre à l'exportation, a poursuivi M. Despey. Une réforme à venir de l'OCM qui va régir le marché européen du vin, risque de remettre en cause les règles de production et de transformation des trois types de vins (AOC, de pays, de table).