Gilles Poidevin, délégué général de l’Unifa : « Il faut avant tout nourrir les hommes en quantité et en qualité »


Gilles Poidevin : " Il faut avant tout
nourrir les hommes en
quantité et en qualité " (© B.N., Terre-net)

 Mondialisation, concurrence européenne, respect de l’environnement et de la réglementation, rôle et missions de l’agriculture, les sujets évoqués lors de cette première après-midi des 2èmes journées de la fertilisation sont riches et variés, mais une notion revient régulièrement : la production agricole doit augmenter en quantité et en qualité dans le respect des exigences environnementales et réglementaires.

Alain Cirot, directeur général adjoint de l’alimentation, a évoqué la variabilité des procédures de mise en marchés dans les pays européens : « Cela finit par créer des distorsions de concurrence ». Une première réponse à ce problème est le transfert à l’Afssa de l’évaluation des risques liés aux intrants pour assurer une meilleure séparation de celle-ci et de la décision d’Amm (autorisation de mise sur le marché). Cette évolution s’accompagne d’une procédure allégée et simplifiée, selon les explications d’Alain Cirot.

De l’étude prospective sur les attentes des agriculteurs en matière de fertilisation présentée par Eric Schlusselhuber, responsable pôle marketing étude du groupe Triangle, on retiendra ceci : « Il faut intégrer la dualité des enjeux de simplification et d’optimisation [des systèmes de productions] » . Eric Schlusselhuber remarque l'enjeu fort malgré une implication perçue comme faible des agriculteurs et l'industrie les uns envers les autres. Il met le doigt sur la volonté des agriculteurs de réduire leur consommation qui se heurte à une faible marge de manoeuvre. Selon lui, il existe des marges de progression liées à l'innovation dans les processus d'achat et de logistique.

La moitié de l'humanité a une croissance supérieure à 5%

Pierre Le Roy s’est penché sur les enjeux mondiaux de l’économie, de l’agriculture et de l’alimentation. « L’économie mondiale n’a jamais été aussi prospère. Près de la moitié de l’humanité est à un rythme de croissance supérieur à 5% » souligne le directeur général de Globeco. Pour lui, il y a 3 raisons majeures pour expliquer cette croissance : la mondialisation, le consensus de Washington et les nouvelles technologies. Pierre Le Roy note toutefois que des risques menacent la croissance : déficits jumeaux américains, hausse importante des fonds spéculatifs.

Dans ce contexte, l’agriculture peut-elle relever le défi de nourrir la planète ? « Pour nourrir convenablement les 9 milliards d’habitants de 2050, il faut que les agriculteurs soient capable de doubler leur production de 1995 » affirme Pierre Leroy. « Je crois qu’il est important et essentiel que la production des pays développés puisse encore augmenter. » Guy Vasseur, président de la Chambre d’agriculture du Loir et Cher abonde en ce sens : « Si nous voulons remplir ce défi en 2050, il va bien falloir plus de production. Il ne faut pas avoir peur d’avancer et de dire que demain, il va falloir produire plus mais pas n’importe comment. » C’est un point que reprendra aussi Gille Poidevin : « Il faut avant tout nourrir les hommes en quantité et en qualité »


Les 2èmes journées de la fertilisation ont intéressé un large public (© B.N., Terre-net)
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