"Les eaux de boisson sont le produit alimentaire le plus surveillé en France", d'où une qualité globale "excellente", souligne l'Académie dans un rapport présenté jeudi à la presse. Mais le consommateur n'est pas suffisamment informé par un étiquetage parfois illisible, parce qu'en tout petits caractères, ou manquant de clarté. Si la plupart des individus peuvent consommer toute leur vie sans inconvénients particuliers des eaux minérales naturelles faiblement minéralisées, certaines eaux, qui se prévalent de vertus thérapeutiques, peuvent avoir des effets indésirables, voire des contre-indications, pour certaines personnes, explique le Pr Patrice Queneau.
Le Pr Queneau cite en exemple les eaux riches en sodium, utiles à la récupération du sportif, mais qui peuvent "ruiner le régime pauvre en sel" de l'hypertendu. Et la teneur en sodium indiquée sur l'étiquette n'est pas forcément suffisamment explicite pour un consommateur non averti. Si les eaux minérales naturelles se caractérisent par leur "composition stable" (à chaque marque correspond une source), il n'en est pas de même pour les eaux de source.
Ce sont des "eaux de qualité", sans risque d'excès en minéraux, mais dont la composition peut varier, car sous une même marque peuvent se cacher une vingtaine de sources différentes, explique le Pr Queneau. Enfin, l'Académie "réclame haut et clair" une meilleure information sur le taux de sucre des eaux supplémentées aromatisées, qui peuvent être "catastrophiques" pour les diabétiques ou même pour les enfants et adolescents.