"J'espère que c'est par le dialogue que nous règlerons ceci. Cela n'atteindra pas le prochain stade (au sein de l'OMC) de règlement des conflits. Je suis très confiant", a déclaré M. Nath au cours d'une conférence de presse à l'occasion de la visite de son homologue française Christine Lagarde. L'UE a déposé fin novembre à l'OMC une demande de consultations avec l'Inde pour obtenir le changement de régimes douaniers qui bloquent l'accès du gigantesque marché indien aux producteurs européens de vins et de spiritueux. Ces consultations sont la première étape d'une démarche qui pourrait conduire l'UE à engager un contentieux devant le mécanisme de règlement des conflits de l'OMC. "Nous allons régler cela par la coopération et le dialogue plutôt que par le conflit. C'est bien mieux", a également assuré Mme Lagarde lors de la conférence de presse.
Cette question des tarifs douaniers appliqués par l'Inde pour les importation d'alcools européens devait être soulevée lundi par Mme Lagarde au cours de son entretien officiel avec M. Nath. Les Européens, surtout les Français, reprochent à New Delhi d'appliquer des taxes à l'importation allant jusqu'à 262% sur les vins et à quelque 540% sur les spiritueux. Le marché indien est un des plus importants et des plus prometteurs au monde, avec un volume annuel de 87 millions de caisses (de 9 litres chacune) pour les spiritueux et de 667.000 caisses pour les vins. En 2004, selon Bruxelles, les exportations européennes de spiritueux vers l'Inde n'ont totalisé que 23,3 millions d'euros, alors que celles de vins ne représenté que 4 millions d'euros.