Les producteurs français "attendent désormais des pouvoirs publics d'assurer la loyauté du commerce et la protection des consommateurs", indique un communiqué des producteurs d'échalotes de tradition qui "ne baissent pas les bras et réaffirment leur détermination". "Il est impensable qu'on en revienne à la problématique posée par les producteurs d'échalotes dans les années 80, lorsque des oignons en provenance de Turquie se vendaient sous l'appellation échalote", ajoute le communiqué. Par un arrêt rendu public lundi, le Conseil d'Etat a enjoint le gouvernement français d'abroger un arrêté ministériel de 1990 qui n'autorisait la commercialisation en France sous le nom "échalotes" que des "échalotes traditionnelles", produites principalement en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire.
Le Conseil d'Etat, suivant une décision de la Cour européenne de justice (CEJ) du 10 janvier, a décidé que les "différences entre ces produits n'étaient pas telles qu'on puisse les regarder comme appartenant à deux catégories différentes". Le marché français de l'échalote représente environ 40.000 tonnes par an pour un chiffre d'affaires d'environ 20 millions d'euros, selon la Fédération nationale des producteurs de légumes (FNPL).