José Bové est en garde à vue à Millau (sud) dans le cadre d'une enquête sur la destruction d'une parcelle de maïs transgénique le 30 juillet. Il a déjà purgé en 2002 et 2003 des peines pour le démontage d'un McDonald et un arrachage de riz OGM mais participe néanmoins régulièrement à des manifestations anti-OGM en France. "José Bové était convoqué ce matin (...) Il n'y a pas de raison qu'il soit mis en garde à vue alors qu'on devait être 300 en garde à vue pour la même chose. On a tous fait le même geste", a déclaré à l'AFP un membre des "Faucheurs volontaires", Christine Thelen. Le 30 juillet, emmenés par José Bové, plus de 200 militants anti-OGM s'étaient attaqués à Saint-Hilaire (sud-ouest) pour la première fois à un champ de production commerciale de maïs OGM (organismes génétiquement modifiés), qui était destiné à l'exportation vers l'Espagne. Cette action était la première visant des exploitants agricoles et non plus contre des laboratoires de recherche.
L'ancien leader syndical paysan José Bové a déjà passé un week-end en garde à vue début novembre après une opération anti-OGM dans le sud-ouest qui avait failli tourner au drame, l'exploitant exaspéré ayant ouvert le feu. Les Faucheurs volontaires veulent obtenir un moratoire sur les OGM en France. L'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) a dénoncé leur "violence". José Bové, fondateur de la Confédération paysane, avait envisagé d'être candidat à la présidentielle de 2007 comme candidat unitaire des "antilibéraux" mais a finalement jeté l'éponge.
