« Notre choix, c'est de devancer la réglementation »

Travail en famille

 

Mickaël Mathys est agriculteur sur une exploitation de polyculture à Essuiles Saint Rimault avec ses parents. Son père gère la mise en place et le suivi des cultures, le matériel et l'aménagement et sa mère s'occupe da la comptabilité et de la gestion. Mickaël Mathis se consacre lui plus spécifiquement au suivi de l'exploitation lié à la certification agriculture raisonnée.

L'idée de la certification agriculture raisonnée est née d'une motivation commune de Mickaël Mathys et de ses parents : « En 2002, nous entendions parler de respect de l'environnement et un mot d'ordre revenait : la traçabilité. » Au sein de sa coopérative, Mickaël Mathys doit déjà remplir des fiches pour le suivi de la traçabilité. C'est pour lui un déclic et une manière de préparer l'avenir. « Nous avons débuté par un Cte avec pour objectif de nous qualifier Quali'Terre » explique l'agriculteur. La réalisation de l'auto-diagnostic et de l'audit avec un conseiller de centre de gestion permet à Mickaël Mathys de réaliser qu'il fait déjà beaucoup de choses contenues dans le référentiel sans s'en rendre compte.

Pendant 3 ans, l'exploitant aménage local phyto, local de stockage de déchets, bac de rétention huile de vidange et bureau. Il passe alors un audit blanc et obtient ensuite la certifcation par le biais de l'organisme Ocacia. « Notre choix, c'est de devancer la réglementation. Nous nous projettons dans l'avenir. Beaucoup de pratiques du référentiel sont aujourd'hui devenues obligatoires. Les différents aménagements que nous avons réalisés nous ont aussi apportés une meilleure qualité de travail, avec moins d'erreurs possibles. Cela nous procure plus de sérénité : par rapport à la conditionnalité, nous somme prêts à faire face aux contrôles. » argumente Mickaël Mathys.

Un mot d'ordre : la traçabilité


Mickaël Mathis a installé son local phyto
dans une ancienne laiterie (© B.N., Terre-net)
« L'audit représente pas mal de travail pour mettre en place les documents. » met en garde l'agriculteur. « Cela c'est relativement bien passé. j'étais un peu stressé. L'auditeur demande les diffrérents documents. Il y a une partie administrative de présentation des documents et une partie sur le terrain de visite des aménagements. Cela dure une demi-journée. » Eric Demazeau, conseiller à la Chambre d'agriculture de l'Oise, souligne l'importance de l'audit blanc : « J'insiste sur les points critiques du référentiel. Quelqu'un qui irait se faire auditer sans n'avoir vu personne prend tout de même un risque de ne pas se faire qualifier. » Le coût de l'audit représente 600€ ht pour une exploitation de polyculture et 230 € ht pour l'audit de surveillance. L'aide de 1.000 € proposée par l'Etat pour les 3000 premières exploitations qualifiées permet donc de couvrir les frais de qualification. L'agriculteur aimerait que sa certification agriculture raisonnée soit mieux valorisée. « Dans la profession, nous aimerions que ce soit plus rémunérateur, mais çà commence. Peut-être plus tard, l'agriculture raisonnée sera une condition d'accès au marché. » Au sein de sa coopérative, la fourniture de la traçabilité d'une culture offre un supplément d'1€/tonne. 

« On insiste beaucoup sur la valorisation de l'image de l'agriculture. Avec une exploitation qualifée, un agriculteur peut dire : j'ai des bonnes pratiques, et je peux le prouver par une certification. » souligne Eric Demazeau. « Ça nous permet de communiquer dans le bon sens, de montrer que nous ne faisons pas n'importe quoi, que tout est mesuré en agriculture. » ajoute Mickaël Mathis.

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