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Carte d'identité
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En 2002, Xavier Delommez doit remplacer la chaudière électrique de sa maison d’habitation. Il se tourne alors vers une chaudière à céréales. « La 1ère année Edf m’a rendu 2.000€ sur la facture du chauffage électrique et eau chaude alors que j’avais brûlé 8 tonnes de blé, soit une valorisation à plus de 200€/t » s’étonne encore l’agriculteur avant d’ajouter : « Le pétrole était à moins de 30$ le baril et les céréales à 150€ la tonne. La rentabilité n’était pas évidente ».
En 2003, l’éleveur installe sa 2ème chaudière pour chauffer ses porcelets. Pour celle-ci, il brûle 20 tonnes d’orge en substitution de 6 à 7 tonnes de gaz propane à raison de 700€ la tonne. Xavier Delommez finit par installer une 3ème chaudière de 25kw pour chauffer 4 logements locatifs à 8km de son exploitation.
Une valorisation à plus de 200 €/t
« J’ai choisi les céréales par rapport au bois car c’est un produit fluide. C’est entièrement automatisable » explique l’agriculteur. Au niveau du stockage, il estime que c’est « à chacun chez soi de l’inventer ». D’ailleurs, chacune de ses chaudières a son propre système de stockage : « Pour la 1ère chaudière, l’approvisionnement se fait par gravité. Pour la 2ème, le stockage à plat est repris par une vis. Le stockage de la dernière est au sous-sol et remonte par une vis à spirale ». Les céréales destinées à être brûlées sont cultivées sur 2,5ha de gel industriel. « C’est une démarche administrative lourde » souligne Xavier Delommez qui déplore l’obligation de dénaturer les céréales : « Avant, il fallait dénaturer avec 5% de fioul, ce qui n’était pas terrible. Aujourd’hui, le taux est redescendu à 1% ».
L’entretien des chaudières demande en moyenne 2h de maintenance par mois. « Sur une chaudière totalement automatique, il est possible de ne passer que toutes les semaines. Une chaudière à décendrage manuel nécessite une visite tous les 2 jours » précise l’agriculteur. Avec sa 1ère chaudière, il a connu de gros problèmes de conduits de cheminées qui sont très vite devenus hors d’usage. « J’ai beaucoup cherché. Finalement, je me suis calé sur les normes danoises et j’ai choisi la céramique réfractaire. J’insiste sur le conduit de cheminée pour éviter les problèmes de condensation. »
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De l’huile végétale comme carburant « Je suis aussi passé en huile carburant sur mes moteurs. La rentabilité du colza s’élève à 450 € les 1000l quand je valorise le tourteau à 150 € la tonne » explique Xavier Delommez. L’agriculteur presse son huile à froid, la filtre à 5μ et utilise des kits de bicarburation. « Cela fait 3 saisons que j’ai une batteuse qui tourne à l’huile. Je l’ai eu neuve et je l’ai passé directement à l’huile. Je n’ai rencontré aucun soucis. » |
Faire face aux critiques
Xavier Delommez a du faire face aux critiques extérieures : « J’ai été un peu attaqué de tout bord. Sur le fait de brûler des céréales et sur le bilan écologique. Moi, je raisonne sur un bilan écologique à l’hectare. Il me faut 500 litres de gasoil pour produire 8.500kg de céréales sur 1ha de jachère, soit l’équivalent de 4500l de fioul ». Un constat sans équivoque pour l’exploitant : « Avant, il me fallait le bénéfice de 27ha de blé pour payer toute l’énergie nécessaire à la ferme et à la maison. Aujourd’hui, il me faut le bénéfice de 7ha de cultures ».
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