Les producteurs, dont certains arboraient des pancartes affirmant "Les paysans esclaves de la grande distribution", ont offert aux clients du magasin Leclerc de la ville 1,3 tonne de légumes, a constaté un correspondant de l'AFP. Le syndicat d'exploitants agricoles familiaux Modef et l'association pour la défense du monde rural (DDR) dénoncent les bas prix payés aux producteurs pour les légumes d'hiver. "Actuellement, les navets, les pommes de terre, les choux, les poireaux et les salades sont sous-payés aux producteurs par les centrales d'achat. En revanche, le consommateur paie le prix fort", a estimé le président du Modef du Lot-et-Garonne, Raymond Girardi. "Les prix de vente en supermarché peuvent être 3 à 6 fois plus chers que les prix d'achat payés aux producteurs. Il faudrait une revalorisation de 15 à 30 centimes le kilo suivant les légumes pour que les producteurs puissent vivre de leurs productions", a-t-il jugé. Les manifestants ont également dénoncé les importations de légumes. "Il y a mévente de la production nationale à cause des importations massives, comme les poireaux de Belgique ou les choux d'Espagne", a souligné M. Girardi, qui demande à l'Etat de "réguler les importations et de légiférer pour instaurer un coefficient multiplicateur permanent visant à faire face aux abus de la grande distribution".
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