Les services sanitaires ont indiqué mardi avoir rappelé en décembre 650.000 boîtes de corned-beef fabriquées par cette entreprise agro-alimentaire de Cholet (Maine-et-Loire) sur la suspicion qu'elles pouvaient avoir été fabriquées à partir de viande jugée "non conforme" fournie par la société Charal, également basée à Cholet. Dans un communiqué, Covi assure que son processus industriel lui permet d'"affirmer qu'elle n'a jamais mis sur le marché de produits comportant des matières premières non conformes ou impropres à la consommation humaine". "Pour des questions réglementaires, les matières premières qui arrivent congelées ne peuvent pas être décongelées pour être examinées avant de rentrer dans le processus de fabrication. En revanche, la marchandise fait l'objet au cours de la cuisson d'un processus de contrôle automatique et humain très strict, pour détecter tout corps étranger ou toute anomalie dans la qualité de la viande", a précisé à l'AFP Me Michel Quimbert, avocat de Covi.
C'est la rigueur de ce processus qui permet à Covi de pouvoir affirmer catégoriquement que de la viande non conforme à la réglementation n'a pas pu entrer dans la fabrication de ses boîtes de corned-beef, a-t-il ajouté. Me Quimbert a précisé que Covi, qui a demandé au tribunal de commerce de Nantes de désigner un expert judiciaire dans cette affaire, souhaitait avant tout "faire confirmer objectivement par des analyses" cette certitude. Les services sanitaires ont pris leur décision après avoir trouvé chez Covi, lors d'un contrôle, de la viande congelée "non conforme" à la réglementation provenant de la société Charal. Charal a reconnu mardi "un défaut d'apparence" dans cette viande et une "erreur" qui l'aurait fait livrer à Covi. Les service sanitaires ont souligné que la non conformité du produit n'impliquait aucun risque de santé, et que la quasi-totalité des boîtes suspectes en circulation avait été retrouvées.
