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Carte d’identité
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Installé sur l’exploitation de ses parents depuis 1999, Eric Vandromme cultive seul les 218ha de la ferme. Une situation qui lui paraît difficile à gérer sur le long terme. Parallèlement, sa femme qui travaille à l’extérieur souhaite s’installer. Les époux cherchent donc à se diversifier. L’idée va germer dans la tête d’Eric Vandromme après avoir consulté de vieux plans cadastraux. Il découvre l’existence d’une ancienne pépinière de peupliers : « Si la pépinière existait, c’est qu’elle répondait à un marché et que techniquement le sol convenait. Cela levait des inquiétudes par rapport à la faisabilité ». Un projet parfait pour l’installation et l’embauche d’un salarié grâce à la concordance entre les plannings de travail des grandes de cultures et de la pépinière
Activité totalement inconnue pour le couple, ils doivent se former pour démarrer cette nouvelle activité : « Nous avons décidé de nous lancer au printemps 2001. A la fin de l’hiver, nous sommes allés nous informer à travers différentes visites. La source d’information la plus efficace fut la pépinière d’état de Guéméné, qui sert de conservatoire génétique ». La production débute alors avec 1.500 plants. « La première année s’est bien passée car nous étions pilotés par la pépinière de Guéméné. Comme c’était nouveau, nous avons été deux fois plus vigilants » raconte Eric Vandromme. L’agriculteur se trouve pourtant confronté au manque d’outils adéquats : « Comme c’est une activité professionnelle assez marginale, il n’y a pas de machines adaptées. Il a donc fallu tout créer. J’ai fabriqué différentes machines qui correspondent à mes besoins. Je rêve d’en faire d’autres. Mon objectif c’est de mécaniser le plus possible, notamment pour diminuer la pénibilité du travail. »
"Il a fallu tout créer"
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Conseil à distance grâce à Internet Grâce à Internet, les époux Vandromme sont en contact avec un technicien de la pépinière d’état. Lorsqu’ils observent une anomalie, ils lui envoient une photo numérique et peuvent recevoir une réponse rapidement. « C’est vraiment pratique ! Cela nous permet de gagner beaucoup de temps » s’exclame Eric Vandromme. Il utilise la même méthode pour aider ses clients. |
La pépinière fonctionne par cycle de 2 ans. « En avril, nous plantons les boutures en terre. Deux mois après la plantation, il faut tailler les plants afin qu’il ne reste qu’une seule tige principale » explique Eric Vandromme. La première année, la surveillance des ravageurs est de mise : insectes et gibier peuvent tout dévaster. La maîtrise des adventices à la reprise des plants est primordiale : « Les mauvaises herbes peuvent pousser plus vite que les peupliers. Nous passons souvent avec la bineuse entre les rangs » souligne l’agriculteur.
« Nous repassons au cours de la 1ère année pour couper les tiges du bas. Nous ne laissons qu’entre un tiers et la moitié de la hauteur avec des branches afin que le plant monte et ne prenne pas une forme de buisson. Cette règle d’élagage est également valable pour le client sur les peupliers qu’il a replantés. » explique Eric Vandromme. Lors du 2ème été, 1 à 2 tailles seront encore effectuées. Les plants atteignent 5 à 7m au cours du 2ème hiver. Ils sont alors coupés à la tronçonneuse au ras du sol, débarrassés de toutes leurs branches et conditionnés par 10 avant d’être livrés.
Une production marginale
Les plants doivent être replantés à environ 80cm de profondeur. Les clients peuvent effectuer eux-mêmes la plantation, faire appel à un prestataire ou à Eric Vandromme qui propose ce service. L’agriculteur loue aussi sa tarrière aux clients pour qu’ils puissent se débrouiller : « Les clients peuvent ainsi avoir des prix plantés attractifs, car c’est la main d’œuvre qui coûte chère. » Eric Vandromme accorde beaucoup d’importance à la satisfaction de ses clients : « Il faut être en mesure de proposer une situation idéale pour le client. Je propose systématiquement de me déplacer pour étudier la nature du sol et choisir le cultivar qui convient. »
Les plants, prêts pour la livraison (© B.N., Terre-net)
« Nous avons une palette d’une dizaine de cultivars qui conviennent à différents types de sols » explique Eric Vandromme. L’agriculteur travaille toujours avec de la génétique certifiée afin de garantir de la qualité. Aujourd’hui, il est détenteur d’une sous-licence de multiplication pour Koster, un cultivar de sélection hollandaise. Un plant coûte 3,5 à 5,5€ ht livré, il faut compter 1,20€ de plus pour les plants de Koster. Les prix sont calculés à partir d’une grille en fonction du diamètre du plant à 1m du sol. La plantation revient à 3,5 € ttc.
5 à 7m en 2 ans
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