Bruno Barrier-Guillot, Arvalis : «L’application de la réglementation devient une condition d’accès au marché»

(© B.N., Terre-net)

La réglementation sur les limites en mycotoxines est en application depuis le 1er juillet 2006. Le règlement 466/2001, qui avait été de nombreuses fois modifié, a été remplacé le règlement 1881/2006 de la Commission du 19 décembre 2006. D’après ce règlement, il est interdit de mettre sur le marché et d’utiliser des denrées alimentaires si leurs teneurs sont supérieures à certaines teneurs maximales, de mélanger des lots non conformes avec des lots conformes, et de décontaminer des denrées alimentaires par traitement chimique. C’est toute la filière qui est concernée puisque les limites maximales concernent aussi bien les grains que les produits issus d’une 1ère transformation et les produits finis.

Pour le maïs, l’application de la réglementation devrait intervenir le 1er juillet ou le 1er octobre 2007. En l’absence de nouvelles valeurs, ce sont les limites proposées actuellement qui seront appliquées. La porte reste cependant ouverte aux discussions : la Commission européenne a consulté les organisations professionnelles par le biais d’un forum organisé les 15 et 16 janvier 2007.

Entre les mains des experts 

« Ce qui ressort du forum, c’est une convergence des demandes et une prise de conscience évidente des conséquence de l’application de cette réglementation avec les exigences prévues à l’heure actuelle » remarque Bruno Barrier-Guillot d’Arvalis avant d’ajouter : « Il y a un message très clair pour un relèvement des valeurs, de l’ordre du doublement des valeurs ». En effet, il resterait une marge de manœuvre suffisante du côté de la sécurité alimentaire pour pouvoir assouplir les seuils.

L’application de la réglementation telle qu’elle est prévue aujourd’hui écarterait une part non négligeable de la production de maïs. « Ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est qu’à partir du moment où la réglementation est appliquée, ça devient une condition d’accès au marché » souligne Bruno Barrier-Guillot. A présent, la décision est entre les mains des experts de la Commission européenne.