|
Intéressés par les démarches qualité, Chantal et Michel Limpens sont orientés par leur conseiller de gestion vers le management environnemental à travers de la norme Iso14001. Avec le soutien de Péri-G, un cabinet de conseil en stratégie et management, ils intègrent un groupe d’agriculteurs de toute la Picardie et se forment en association pour obtenir la certification Iso14001. Au départ, Michel Limpens imagine mal s’engager seul dans cette démarche : « J’ai demandé à ma femme de m’aider pour le côté administratif ». Sensibilisée à la problématique par une formation sur le document unique, Chantal Limpens s’intéresse au projet : « Nous nous sommes retrouvé motivés par un intérêt commun ».
Un intérêt commun
Les premiers contacts entre les membres de l’association ont eu lieu lors d’un voyage au Québec. Une étape très importante qui a soudé le groupe dès le départ. Pour Chantal Limpens, c’est un facteur important : « L’avantage du groupe, c’est le soutien que nous pouvons nous apporter. Nous nous donnons des idées, il y a une émulation .Et puis nous avons pris tellement l’habitude de nous rencontrer que nous sommes contents de nous retrouver… » Autre atout de la certification sous forme associative : la mutualisation des coûts de fonctionnement.
Les 18 membres de l’association Terr’Avenir ont obtenu la certification Iso 14001 le 31 mars 2005. A présent, l’association reçoit tous les ans un audit par l’organisme certificateur Ocacia. Les exploitations des membres sont auditées tous les 3 ans. Cependant, chacun se soumet une fois par an à un audit en interne réalisé par d’autres membres de l’association et par le cabinet Péri-G. Deux réunions annuelles appelées « revues de terroir » sont organisées pour permettre aux agriculteurs de se retrouver et d’échanger.
Essayer la conduite intégrée
|
A partir du diagnostic de départ est établi un plan de management pour 3 ans, ponctué d’échéances. « Le diagnostic constitue une photographie de départ. Le 1er plan de management est issu des résultats du diagnostic. Dans chaque exploitation, nous nous attaquons au point où nous sommes les plus mauvais » explique Chantal Limpens. Le couple a déjà réalisé de nombreux aménagements sur son exploitation : local phyto, local de stockage des déchets, aire de remplissage et de lavage du pulvérisateur, phytobac.... Les Limpens ont aussi modifié certaines de leurs pratiques culturales et implanté 1.700m de haies sur leur parcellaire. La traçabilité est assurée par un système documentaire où chaque action est notifiée.
Un résultat économique valable
« S’il n’y a pas eu un aspect économique direct, nous avons ouvert les yeux sur un certain nombre de choses. Des économies ont découlé de tout ça, par exemple sur les consommations d’énergie » souligne Michel Limpens. L’agriculteur a également vu ses charges d’intrants diminuer : « J’ai essayé la conduite intégrée en céréales l’an dernier à titre d’essai. Aujourd’hui, je me lance réellement dedans. Faire un peu moins de rendement, ce n’est pas grave si on a un résultat économique valable et un résultat positif au niveau des indicateurs environnementaux. »
![]() Chantal Limpens ; « Les ¾ de ce que nous faisons, c’est la réglementation ni plus, ni moins » (© B.N., Terre-net) |
Pour en savoir plus : Management environnemental - La norme Iso 14001 appliquée à l’agriculture |