"Depuis 2005, les autorités de santé des pays européens ont fait un gros travail", estime le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (ECDC), mais il faut "continuer l'effort pendant encore deux ou trois ans pour être en mesure de répondre à une épidémie". Les experts de l'ECDC appellent d'abord à "mieux coordonner les plans d'action" entre les différentes autorités nationales, ainsi qu'entre les autorités des différents Etats membres de l'UE. Il faut aussi rendre ces plans "opérationnels au niveau local", notent-ils.
Le rapport recommande aussi "d'entreprendre des recherches" sur les facteurs de la transmission de la grippe aviaire et sur l'efficacité des actions contre l'infection. Le virus hautement pathogène H5N1 de la grippe aviaire est réapparu dans l'UE au début de l'année. Ce virus est difficilement transmissible de l'animal à l'homme, mais il a néanmoins tué 167 personnes dans le monde depuis l'an dernier, principalement en Asie (aucune en Europe), selon le dernier bilan dressé par l'OMS. Les experts craignent une mutation du virus, qui le rendrait transmissible de l'homme à l'homme et pourrait provoquer une pandémie meurtrière, du même type que la grippe espagnole après la Première guerre mondiale.