Les militants avaient été accompagnés jusqu'à l'entrée de la rue menant au tribunal par une centaine de sympathisants, qui sont restés bloqués derrière les grilles. Le procès, initialement prévu le 10 octobre 2006, avait été renvoyé en raison d'un "engorgement judiciaire". Les militants, dont 31 étaient présents lundi, sont tous poursuivis pour "dégradation grave du bien d'autrui commise en réunion" et, pour 16 d'entre eux, pour "refus de prélèvement d'empreintes génétiques".
La secrétaire générale du Syndicat de la magistrature (SM), Hélène Franco, devait être entendue comme témoin, cité par la défense, sur le refus de prélèvements d'empreintes génétiques. Le tribunal devait également entendre le journaliste Michel Despratx, auteur du reportage "Les OGM sont-ils dangereux pour la santé?". Dans la nuit du 13 au 14 août 2006, 32 militants avaient été interpellés puis placés en garde à vue après la destruction d'un champ d'essais de maïs génétiquement modifié de 3.000 m2 appartenant au groupe américain Monsanto à Villereau (Loiret).
Vingt-sept d'entre eux avaient été libérés le 14 au soir. Les cinq derniers, qui font partie des 49 "faucheurs volontaires" condamnés le 27 juin 2006 par la cour d'appel d'Orléans pour des actions anti-OGM menées en 2004 et 2005 dans le Loiret, avaient été libérés 24 heures plus tard. Les militants avaient été interpellés car ils avaient effectué un repérage le 2 août et les gendarmes exerçaient depuis une surveillance permanente du site.
Durant les deux jours du procès, les "faucheurs volontaires" organisent des "états généraux du moratoire" au centre de conférence d'Orléans. Le collectif des "faucheurs volontaires", dont fait partie José Bové, réclame un moratoire sur les essais en plein champ d'OGM.