Selon ce quotidien britannique, des négociateurs de l'Union européenne, des Etats-Unis, de l'Inde et du Brésil se sont retrouvés la semaine dernière dans un cadre informel à Londres pour faire avancer ce dossier, et discuter en particulier de l'épineuse question des subventions agricoles. "Il ressort de la réunion des hauts responsables de la semaine dernière que nous avons assisté à un tournant manifeste dans les négociations.
Les relations entre le principales parties sont meilleures désormais", a déclaré au journal M. Mandelson à propos de ces "conversations privées", qui n'ont cependant débouché sur aucun accord concret. Vendredi, le directeur-général de l'OMC, Pascal Lamy, avait déclaré que les négociations du cycle de Doha devaient aboutir d'ici au mois de juillet, faute de quoi elles risquaient d'être une nouvelle fois suspendues. Lancées en 2001 dans la capitale du Qatar --d'où leur nom--, les négociations du cycle de Doha doivent permettre de libéraliser le commerce mondial au profit notamment des pays en développement. Elles ont été suspendues en juillet 2006 après plusieurs années d'impasse sur le montant des aides agricoles des pays riches. En échange d'une baisse de ces soutiens, l'Union européenne et les Etats-Unis demandent aux grands pays émergents, comme le Brésil ou l'Inde, qu'ils s'ouvrent davantage aux produits industriels et services des pays riches.
En marge du Forum économique mondial, qui s'est tenu fin janvier à Davos (Suisse), les ministres du Commerce de 24 pays membres de l'OMC avaient dit leur détermination à relancer les négociations. Le 10 février, les ministres des Finances du G7 ont redit cet engagement en apportant leur soutien total à une reprise des discussions.