Le Collectif de défense des travailleurs étrangers dans l'agriculture (Codetras) implanté dans les Bouches-du-Rhône, et qui regroupe une quinzaine d'associations et de syndicats, considère que ces salariés doivent "bénéficier des droits de travailleurs permanents employés à temps partiel". Selon Denis Natanelic, membre du Codetras, un bon millier des 4.000 employés sous contrat Omi (Office des migrations agricoles) ne sont pas des saisonniers". "Ils viennent chaque année travailler dans des exploitations agricoles, parfois depuis quinze ou vingt ans et chaque fois pour huit mois", assure-t-il, expliquant qu'ils bénéficient alors d'une dérogation de deux mois pour rester au-delà du délai de six mois maximum prévu pour un travailleur Omi. "La préfecture et la direction départementale du travail détournent sciemment la réglementation. L'administration pourvoit ainsi à une bonne part des besoins de main d'oeuvre permanente dans le secteur des fruits et légumes", affirme le Codetras dans un communiqué. Ces ouvriers "portent l'agriculture provençale", soutient M. Natanelic.
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