José Bové, qui comparaissait mercredi devant de tribunal correctionnel de Carcassonne pour une autre affaire - une action contre le semencier Monsanto à en 2006 à Trèbes (Aude) - a déclaré à l'AFP qu'on pouvait désormais l'"arrêter n'importe quand". Condamné par la cour d'appel de Toulouse en novembre 2005 à quatre mois de prison ferme pour avoir arraché des plans de maïs transgéniques à Menville, José Bové avait vu sa peine définitivement confirmée par la Cour de cassation le 7 février dernier. "Il y a un véritable acharnement politique de la part du ministre de la Justice et du ministre de l'Intérieur (...) il y a véritablement une volonté de criminaliser le mouvement social et de faire en sorte que peut être un candidat gênant ne soit pas dans le débat du prochain mois", a-t-il ajouté.
L'un de ses avocats, François Roux a estimé de son côté que "le fait que le Procureur Général de la cour d'appel de Toulouse ait notifié l'arrêt de cassation si rapidement n'est pas encourageant". "C'est le ministre de la Justice qui tient la clef de la cellule de José Bové", a-t-il dit.