"Sur les neuf arrêtés préfectoraux classant certaines espèces comme nuisibles et attaqués en référé par l'Aspas, six viennent d'être suspendus compte-tenu de leur inégalité flagrante", indique jeudi l'association dans un communiqué. Cette réhabilitation concerne notamment le renard, la belette, la fouine, la martre, le putois, la corneille, la pie et l'étourneau, jugés indésirables dans les Bouches-du-Rhône, le Maine-et-Loire, la Drôme, le Rhône, la Loire ou l'Isère, précise l'Aspas. En revanche, l'association a été déboutée dans le Vaucluse, le Gard et la Moselle, où sensiblement les mêmes espèces étaient visées, ce qui autorise à les piéger ou à les chasser hors des périodes autorisées.
"En référé, la justice ne motive pas ses décisions, explique Marion Faugier, juriste de l'association. Mais là où nous avons gagné cela signifie que les espèces ne posent pas de menaces à l'agriculture, à la faune et la flore sauvage ou à la santé humaine". "Nous avons attaqué les arrêtés lorsque la menace des animaux cités était éparse et facile à contrer", indique-t-elle. "En revanche, on ne conteste pas les décisions là où des nuées de corbeaux ou de corbeilles sont susceptibles de fondre sur un champ". Les arrêtés préfectoraux, qui seront désormais pris en juillet plutôt qu'en fin d'année, sont valables un an.
