Selon Me Marie-Christine Etelin, "si ce report devait être confirmé il ne ferait qu'obéir à la règle de l'égalité des citoyens devant la justice". "Du fait de sa position particulière de candidat à l'élection présidentielle, José Bové ne se trouverait plus dans cette situation", a-t-elle expliqué à l'AFP. Le candidat altermondialiste devait comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse (siègeant à Villefranche-de-Lauragais en raison de travaux au palais de justice), avec 38 autres prévenus, pour la fauchage d'OGM à Saint-Hilaire près de Muret (sud-ouest de Toulouse) le 30 juillet 2006. Une deuxième affaire de fauchage de maïs transgénique à Daux (Haute-Garonne) effectué dans la nuit du 30 au 31 juillet 2006, bien que n'impliquant pas directement José Bové, sera également reportée, plusieurs prévenus étant jugés pour les deux fauchages.
Une troisième affaire concernant des "glaneurs volontaires" prévue également mardi, sera en revanche maintenue. Le tribunal aura à juger quatre personnes dont deux conseillers municipaux toulousains, François Simon (ex-Ps) et Pierre Labeyrie (Verts) à la suite d'une plainte de la société Pioneer qui les accuse d'avoir pénétré sans autorisation sur ses parcelles en octobre 2005. Auparavant les "glaneurs" avaient porté plainte contre le même fabricant de semences pour "mise en danger de la vie et du bien d'autrui". Ils reprochaient à Pioneer de ne pas avoir correctement nettoyé une parcelle d'OGM, permettant ainsi la prolifération des semences par l'intermédiaire des rongeurs et des oiseaux.