Soutenus par un "collectif citoyen" de jeûneurs qui se relaient temporairement auprès d'eux, les grévistes ont précisé avoir cessé de s'alimenter vendredi, et déployé dimanche une banderole sur le parvis de la cathédrale de Strasbourg, réclamant un "moratoire OGM". Strasbourg, où la grève de la faim a été entamée vendredi, est la septième ville de France où des militants anti-OGM ont entamé un jeûne partiel ou une grève de la faim, a indiqué Sébastien Absolu, l'un des grévistes et responsable local Greenpeace pour le dossier OGM : après Paris, des mouvements similaires ont essaimé à Angoulême, Périgueux, Montpellier, Toulouse et Pau, selon lui.
Selon la designer Eva Wollenburger, également gréviste, il s'agit avant tout de demander "le respect du principe de précaution inscrit dans notre constitution" en évitant la "contamination irréversible" que représente selon elle le semis de cultures OGM en plein champ. Le 14 mars, une dizaine de militants anti-OGM venus de différentes régions françaises s'étaient retrouvés à Paris pour entamer une grève de la faim qu'ils ont ensuite poursuivie à Montreuil, en banlieue parisienne.