L'équipement, l'entretien et le réglage du pulvérisateur se résume en 7 chapitres.
(© Terre-net.)
- 1ère étape - Point sur l'équipement obligatoire ou recommandé du pulvérisateur - Révision en début de campagne:
Contrairement à une directive, une norme est facultative. L’application de la norme EN907 (de sécurité) par les constructeurs permet de garantir la conformité du pulvérisateur vis-à-vis de la directive Machine. Elle amène des « plus » au niveau de la sécurité de l’utilisateur. La norme EN12761 (environnement) recommande des éléments visant à l’amélioration des pratiques et une réduction des risques de contamination de l’environnement lors de l’utilisation des pulvérisateurs.
Voici la liste des équipements recommandés ou obligatoires, ainsi que les consignes de révision du pulvérisateur à faire en début de campagne:
Equipement pulvérisateur
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Ce qui dit la règlementation en terme d’équipement
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Conseils entretien / révision à effectuer
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Manomètre (ou indicateur de pression électronique)
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Cloche à air lorsqu’elle existe
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Tuyauteries + Colliers de serrage
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Filtres
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Buses
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Dispositifs anti-gouttes
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Rampe, tronçons
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Echelles et plate-formes
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Ventilateur, turbine
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Cabine
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Pompe
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Transmissions, articulations, mécanismes de suspension des rampes, pièces mobiles,
cardans
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Courroies
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Cuve du pulvérisateur
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Incorporateur de produit
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Rince bidon
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Bidon rince main
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Cuve de rinçage
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Jauge de remplissage
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Notice d’instruction
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Stabilité de l’appareil
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Signalisation de l’appareil
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Le diagnostic du pulvérisateur par un agent agréé est recommandée (pas encore obligatoire; prévu pour 2009). Renseignements auprès de votre chambre d’agriculture ou de votre fédération départementale Cuma. Dans le cadre du référentiel agriculture raisonnée, il est conseillé de le faire tous les 3 ans. Le Corpen suggère un auto-diagnostic régulier (une fois par an).
- 2ème étape - Test du pulvérisateur : vérification en service
Rincer et tester préalablement le pulvérisateur à l’eau claire. Cela permet de vérifier :
- l’absence de fuites des circuits
- la vitesse de rotation de la prise de force
- l’état et la pression de réglage de la cloche à air (le cas échéant)
- la justesse du manomètre et pression de travail
- retours compensés bien réglés
- les débits individuels des buses à une pression donnée, remplacer plus aisément les buses et les joints le cas échéant
- la vitesse de soufflerie et l’orientation des vents pour les appareils pneumatiques
- Remplissage de la cuve de rinçage et bidon lave-main.
- 3ème étape - Réglage du pulvérisateur avant application:
![]() Un bon réglage du pulvérisateur conditionne directement l'efficacité du traitement, et limite le risque des dégâts aux cultures et pour l'utilisateur (© Terre-net.) |
En voici les principales étapes:
- choix du volume hectare, vitesse, pression.
- mesurer la vitesse de déplacement réelle avec le rapport et le régime de rotation du moteur selectionnés
- calculer le débit du pulvérisateur nécessaire
- choix du couple buse / pression
- mesurer le débit réel de pulvérisation dans les conditions du travail, et enfin ajuster le débit pour qu’il corresponde au débit souhaité.
- ajuster hauteur de rampe, organes de pulvérisation (inclinaison des buses, hauteurs de diffuseurs,…)
- Test avec des papiers hydrosensibles.
- 4ème étape - Entretien pendant la période d’utilisation (après application en fin de journée) :
Il est essentiel pour obtenir des réglages précis, une répartition homogène de pulvérisation, éviter le risque de bouchage et de panne et d’accroître la durée de vie du matériel.
Ne jamais laisser de bouillie dans l’appareil ; la norme EN12761 (Environnement) stipule concernant le fond de cuve :
- appareils à jet projeté : le volume résiduel total doit être < à 0,5% du vol de cuve auquel s’ajoutent 2 L/m de rampe.
- appareils à jet porté ou pneumatiques : le fond de cuve maximal est de 4% du volume nominal de la cuve pour un volume de cuve inférieur à 400L, de 3% pour un volume de cuve compris entre 400L et 1000L et de 2% pour un volume de cuve supérieur à 1000L.
La vidange de la cuve doit être totale et conçue pour éviter les ouvertures accidentelles. Le brassage doit permettre des écarts de concentrations inférieurs à 15%. La vanne doit être protégée contre toute ouverture intempestive.
- Diluer le fonds de cuve et l’épandre au champ à grande vitesse, ou dispositif Phytobac, etc.
- Rinçage du pulvérisateur intérieur et extérieur, sur une aire adaptée
- Nettoyage des buses, filtres et antigouttes
- Vérifier les tuyauteries flexibles, raccords, tension des courroies, buses et anti-gouttes défaillants.
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5ème étape - Règles pour le remisage en fin de saison
- Nettoyage à l’eau avec une solution détergente
- Rinçage abondant
- Nettoyage des filtres et des buses avec une brosse douce, de l’extérieur du pulvérisateur
- Vidange complète du circuit de liquide
- Ajouter de l’antigel si le circuit ne peut être totalement vidangé
- Détendre courroies de transmission, décomprimer les ressorts du régulateur de pression, dégonfler la cloche à air, graisser les parties mécaniques mobiles et particulièrement les dispositifs de réglage de hauteur et de stabilité des rampes, vidanger le carter de la pompe et remplacer l’huile, vérifier l’état du manomètre, protéger les parties métalliques à nu avec un produit adapté, retouches de peinture.
- 6ème étape - Conformité du pulvérisateur dans le cadre d’une vente :
- Matériel neuf : depuis 1995, le matériel vendu neuf doit être conforme à la directive « machine ». le matériel vendu doit alors porter une plaque CE et être vendu avec une déclaration de conformité, par laquelle le vendeur auto-certifie la conformité de son matériel et engage sa responsabilité.
Présence d’une plaque signalétique sur le pulvérisateur: norme EN 907 (sécurité) : il faut y trouver (entre autres) : nom et adresse du fabricant, année de construction, type de série, n° de série, pression admissible, masse à vide, poids total admissible, régime PTO et sens de rotation.
- Matériel d’occasion : vendus par un agriculteur ou un concessionnaire, ils doivent également être remis en conformité et accompagnés d’un auto-certificat. Dans le cadre d’une reprise de matériel par un concessionnaire, l’agriculteur n’a aucune obligation de remise en conformité.
Pour vérifier la conformité d’un matériel, consultez le document de référence édité par le Cemagref sur la « mise en conformité des machines mobiles agricoles et forestières ».