Pour s'aligner avec la réglementation de l'OMC (Organisation mondiale du Commerce), les Etats de l'UE veulent réformer le régime sucrier et faire baisser de 36% les prix garantis du sucre pour les pays ACP dans les trois ans à venir. Ces prix garantis correspondent à près de trois fois les prix du marché. Le président de la réunion des pays ACP, le Mauricien Arvin Boolell, avait affirmé jeudi que la réforme proposée par l'Union européenne "nous a fait froid dans le dos". "Nous devons nous assurer que, sous aucun prétexte, le protocole du sucre ne soit mis en danger," a-t-il déclaré vendredi à l'issue de la réunion. "Ils (les pays de l'UE) ont des obligations juridiques, politiques et historiques qu'ils doivent honorer et respecter", a-t-il ajouté.
Les pays ACP mettent en avant que leurs économies sont trop fragiles pour résister à la brutale chute des prix imposée par l'UE, même si celle-ci promet des aides pour améliorer la compétititivé des entreprises sucrières de ces pays. L'Union européenne souhaite également mettre en place des partenariats économiques avec les pays ACP, qui réduiraient les barrières commerciales et financières sur la plupart des produits.