Elle souffre de la douceur de l'hiver et des pluies de mai

"Nous devrions seulement récolter les deux tiers par rapport à une récolte annuelle normale comme celle de l'an dernier qui avait atteint 52.200 tonnes", déplore Nicolas Benz, président des producteurs français de cerises. En effet, explique cet arboriculteur de Pernes-les-Fontaines (Vaucluse), "le cerisier, qui a besoin d'un repos végétatif, n'est pas complètement rentré en sommeil cet hiver. Puis, une période de froid a ensuite empêché la montée de la sève et a entraîné la stérilisation ou l'avortement de nombreuses fleurs".

Et comble de malchance, les fortes pluies du début mai -120 millimètres en quatre jours dans certaines régions du sud-est - ont causé la destruction de 80% des variétés précoces comme la Burlat suite à l'éclatement des fruits, ajoute M. Benz. "La cerise est rare et chère en ce début de campagne", reconnaît le président de la section nationale cerise. Le kilo de cerises payé de 4 à 10 euros au producteur se vend entre 7 et 15 euros le kilo sur les marchés ou dans la grande distribution.

Mais les prix devraient fortement baisser fin mai-début juin, quand les trois principales régions de production (le grand sud de Perpignan à Nice jusqu'à Lyon, le sud-ouest autour de Moissac et le Val-de-Loire autour d'Orléans) livreront ensemble leurs récoltes. Le prix d'achat moyen a été de 4,20 euros/kg en 2006, en baisse de 5% par rapport à la moyenne des années 2002-2004, selon le panel Secodip, cité par Interfel, l'interprofession des fruits et légumes. La cerise, et ses 600 variétés dont seulement une douzaine sont cultivées pour la consommation, est de plus en plus populaire auprès des Français.

L'an dernier, les ménages français ont été un peu plus nombreux à acheter des cerises (leur part est passé à 36,6% après 35,5% en 2005) pour un panier moyen de 2,2 kg, ce qui établit leur consommation à 810 grammes, en augmentation de 5% sur un an. Fruit typique des marchés, sur lequels 34% de la production est écoulée, la cerise n'est vendue qu'à 47% dans la grande distribution, 11% chez les marchands de primeurs, 3% dans le "hard discount" et le reste en vente directe.

Pour s'adapter aux nouveaux modes de consommation, de plus en plus nomade et de moins en moins "à table", les producteurs ont décidé cette année de lancer la vente des premières cerises en les présentant, comme les marrons, dans des cornets créés pour l'occasion par l'architecte-plasticien François Abélanet.

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