"Cette plante a la particularité d'avoir un fort potentiel calorifique pouvant être transformé en énergie et de pousser très bien sur les sols riches en métaux lourds", a indiqué à l'AFP Virginie Serpaud, chargée de l'environnement à la communauté d'agglomération. Selon elle, "une fois la filière mise en place, ceci permettra de fournir un débouché pour les agriculteurs de la zone polluée autour de l'ancienne usine métallurgique, qui est interdite de production alimentaire humaine" depuis sa fermeture en 2003. Les miscanthus sont des simili-bambous, originaires d'Asie centrale atteignant 3-4 mètres au bout de deux ans et qui peuvent être plantés de façon très dense (20.000 rhizomes à l'hectare). Elles ont déjà trouvé une utilisation dans des centrales à biomasse en Grande Bretagne et en Allemagne ainsi que dans les cimenteries en France. Le groupe SITA chargé de dépolluer le site de Metaleurop, compte y installer une centrale expérimentale à biomasse d'ici 3-4 ans. Cela sera possible une fois le test de plantation étendu à plusieurs centaines d'hectares, avec l'aval de la chambre régionale d'agriculture, partenaire du projet. Selon l'association Espace biothique, une surface de 45 km2 autour de l'ancienne fonderie, est polluée. Elle y mène des expérimentations de "phytoremédiation", utilisant notamment la propriété qu'ont certaines plantes d'accumuler dans leur partie aérienne les métaux présents dans le sol. La liquidation de la fonderie Metaleurop Nord en mars 2003 avait abouti au licenciement de 830 salariés.
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