"L'Union européenne a joué cartes sur table. Les autres doivent offrir de vraies réductions en échange des vraies réductions" offertes par les Européens, a-t-il réaffirmé à l'ouverture du Forum économique de Bruxelles organisé par la Commission européenne. "Nous disposons de semaines, pas de mois" pour obtenir un "cycle de Doha ambitieux et équilibré", a rappelé M. Barroso, en indiquant qu'il défendrait cet objectif lors du prochain sommet du G8 en Allemagne début juin.
Critiquant sans les identifier "certains cercles politiques en Europe", M. Barroso a néanmoins plaidé vigoureusement en faveur d'une Union européenne ouverte, capable de saisir les opportunités crées par la mondialisation et d'en relever les défis. "Il est impossible de mettre en oeuvre des solutions globales à partir d'espaces économiques clos", a-t-il expliqué, en plaidant pour que l'UE entre "dans un cercle vertueux d'ouverture économique et de responsabilités globales".
"Revendiquer des responsabilités globales tout en demandant des mesures protectionnistes est impossible", a affirmé le chef de l'exécutif européen. A ceux qui s'opposeraient à un accord sur le cycle de Doha, M. Barroso rappelle que "le cadre multilatéral est le meilleur pour aider les pays en développement, le meilleur pour s'assurer que la Chine continue à se développer dans un système fondé sur des règles".