![]() Les pailles constituent une source importante de matière organique, élément essentiel à la qualité des sols. (© Terre-net) |
Les études conduites par Arvalis sur le sujet montrent par exemple que l’export des pailles « n’augmenterait pas sensiblement le risque de tassement ». Par contre, une diminution de la teneur en carbone indique "une augmentation du risque de battance du sol, selon la texture du sol" (étude faite sur un réseau de 2500 parcelles, pour une diminution de 25% de carbone dans le sol). Un autre effet négatif expliqué par l’Institut est celui de la "fragilisation de la stabilité structurale". Elle est liée à une diminution de l’apport de matière organique jeune, qui induit une diminution de taille des agrégats.
Faire des analyses
Arvalis s’est également attaché à étudier le risque sur la diminution du stock de carbone dans le sol. Les sols limoneux présentent un risque plus élevé qu’un sol argilo-calcaire. Mais « un taux d’exportation de pailles (33% en Picardie) constant doit conduire en moyenne à une faible diminution des stocks (2,5% du stock en 50 ans) » explique Pierre-Vincent Protin, d'Arvalis. Il préconise donc « une stratégie de conduite à la parcelle, sur la base d’analyses de terre » pour éviter des situations critiques et « exporter d’avantage sur des parcelles peu sensibles ». Autres pistes proposées : « implanter davantage de cultures intermédiaires, réduite le travail du sol, faire un véritable suivi du stock carbone dans les parcelles avec exportation ». Quant aux conséquence sur le bilan azote, il reste à la quantifier…