
L'alternance permet de forts rendements dans le Nord-Ouest (© Unip-Arvalis)
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Le pois et la féverole de printemps présentent tous deux un fort potentiel de rendement, surtout dans les régions du Nord-Ouest grâce à des sols profonds et un climat favorable aux cultures de printemps. Il est possible d’atteindre des rendements de l’ordre de 50 voire 55q/ha dans ces régions. Ces cultures ont également des débouchés intéressants. L’alternance pois/féverole
« permet de répondre à des marchés demandeurs de volumes et de qualité » affirme Alexandre Hemet, responsable cultures Nord-Est d’Arvalis – Institut du végétal. Les pois sont destinés à l’export vers l’Inde pour l’alimentation humaine à des prix atteignant actuellement 180€/T rendu Rouen. La féverole, quant à elle, répond à la demande de l’Egypte en "qualité alimentation humaine" pour 240€/T rendu Rouen. Il y a donc des intérêts économiques certains à cultiver l’une et l’autre de ces productions.
Complémentaires vis-à-vis des maladies
En dehors de ces avantages propres à ces deux cultures,
« si nous prônons l’alternance, c’est dans la logique de respecter la rotation (6/7 ans) pour lutter contre le risque de maladies » déclare Alexandre Hemet. Le pois et la féverole de printemps sont deux cultures qui se complètent bien. En effet, si l’on cultive du pois plus de 3 fois en 10 ans sur la même parcelle, la pression
Aphanomyces devient insoutenable. La féverole, elle, est moins sensible à
Aphanomyces et permet l’assainissement de la parcelle : le fait que la féverole présente une résistance très élevée à
Aphanomyces empêche la reproduction du pathogène.
« Contrairement au pois, on a une diminution du niveau d’infestation du sol importante avec une culture de féverole ou de lupin » appuie Anne Moussart de l’Unip. Grâce à l’alternance pois/féverole sur une parcelle, on observe une basse du niveau d’infestation de la parcelle et une absence d’adaptation d’
Aphanomyces.