Selon un rapport d'orientation obtenu par l'AFP, les JA défendent l'idée d'une "gouvernance internationale de l'agriculture", dans un monde organisé en "grands ensembles régionaux", qui s'approvisionneraient "d'abord par leur propre production", ces régions étant composées de "pays à économies équivalentes". Cette gouvernance prendra le nom d'Organisation mondiale de l'agriculture (OMA), sur le modèle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et traitera des questions agricoles "en tenant compte des spécificités de ce secteur", ajoute le rapport. "Les agriculteurs remodèlent les paysages, qui servent au tourisme.
La production agricole permet de capter du dioxyde de carbone. On ne peut donc pas négocier des produits agricoles comme des chaussettes ou des boulons", a commenté Philippe Meurs, le président des JA, à l'AFP. Le syndicat, qui revendique 50.000 membres, souhaite également que des Organisations communes de filières, réunissant l'ensemble des acteurs d'un secteur (producteurs, collecteurs, transformateurs, distributeurs), soient mises en place au niveau européen, explique le rapport. "De cette manière, on répartira mieux les marges et on valorisera davantage nos produits. Et on arrivera à gommer les différences sociales et environnementales existant entre des pays appartenant au marché commun européen", a précisé M. Meurs. Le 41e congrès des JA se terminera jeudi.