L'obligation européenne de mélanger des biocarburants à de l'essence traditionnelle est "extrêmement négative" du point de vue de l'environnement pour ses "effets dévastateurs" sur les forêts tropicales, a-t-il expliqué au quotidien "Neuen Osnabrücker Zeitung".
Les coûts de fabrication du biocarburant en Europe étant plus élevés en Europe que dans les pays émergents, l'UE est contrainte d'importer par exemple de l'huile de palme d'Indonésie, ce qui conduit à déboiser ou à brûler des forêts tropicales, a-t-il expliqué.
Quand on brûle les palmistes à huile, il faut plus d'un siècle pour que le dioxyde de carbone émis soit réabsorbé. Cela vaut également pour les importations de biocarburant à base de graines de soja du Brésil. Comme alternative, M. Michel propose le chauffage au bois, comme celui des peupliers qui poussent vite, et d'exploiter le gaz naturel ou le pétrole pour faire fonctionner les voitures.
Berlin envisage de mettre en place un système de certification pour l'huile de palme afin d'éviter la déforestation de surfaces entières de palmistes. La Commission européenne voudrait que les biocarburants représentent au moins 10% des carburants utilisés par le secteur des transports en 2020.