"Un suicide c'est toujours un drame personnel, pour la personne et la famille. Personne n'en connaît les raisons. (...) Dans son village, il y a quatre mois, un de ses voisins s'étaient déjà suicidé. Un agriculteur se suicide chaque jour en France", a expliqué M. Bové à l'AFP. L'ancien candidat à l'élection présidentielle a indiqué qu'il ne voulait pas "polémiquer" par rapport à ce suicide, lui "donner une signification, dans un sens ou dans un autre". "Essayer, comme l'a fait la FNSEA, d'en faire un coup politique est complètement indécent. C'est indécent de se servir d'un drame pour faire avancer ses idées", a-t-il déclaré.
La FNSEA, principal syndicat agricole, et les Jeunes Agriculteurs ont demandé lundi au gouvernement de faire "respecter la légalité", après le suicide dimanche, avant une manifestation anti-OGM sur son champ, d'un éleveur-agriculteur du Lot ayant semé du maïs transgénique. "Le combat que nous menons est contre les gouvernements successifs, depuis dix ans, pour qu'ils ouvrent le débat et que les citoyens puissent trancher par un référendum", a déclaré M. Bové, estimant que les agriculteurs n'osaient "pas assumer qu'ils cultivent des OGM parce qu'une très grande majorité de la population est contre".